bottomless black hole

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CALLAN MCKIBBEN

I'm waking up to ash and dust
I wipe my brow and I sweat my rust
I'm breathing in the chemicals

AGE › il est âgé de trente ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › il est né le jour de la saint-valentin, en 1980, à Chicago, dans l'Illinois. NATIONALITÉ › américaine. ÉTAT CIVIL › célibataire. PROFESSION/ÉTUDES › gynécologue obstétricien. AVATAR › joseph gordon-levitt.

# street lights, big dreams, all looking pretty.
Depuis quand vivez-vous à Brooklyn ? Callan habite Brooklyn depuis qu'il a été engagé au Brooklyn Hospital Center, il y a trois ans de cela. Il a cependant déménagé à deux reprises - le premier appartement était insalubre et il n'a pas supporté la collocation du second. Il loue à présent un studio dans une demeure à plusieurs étages et si la taille de celui-ci laisse quelque peu à désirer, il a au moins l'avantage de lui procurer la solitude dont il a besoin. Pourquoi avoir choisi d'emménager ici ? Callan n'aspirait qu'à une chose: fuir au plus vite sa ville natale qu'est Chicago, dans l'Illinois. Issu d'un milieu modeste, il a eu une enfance oppressante étant le troisième d'une fratrie de sept enfants - quatre garçons et trois filles. Considéré comme l'intellectuel de la famille, Callan a toujours fait l'objet de railleries en tous genres. Buté et ambitieux, cependant, cet handicap majeur ne l'a pas empêché d'obtenir une bourse pour étudier à NYU. Bien décidé à ne plus jamais quitter cette ville qui l'a tant fait rêvé et dans laquelle il se sent comme un poisson dans l'eau, Callan a accepté le premier poste qui lui a été offert et s'est installé dans le quartier le plus proche, par souci de facilité. Quelle est votre opinion sur cet arrondissement ? Tant que Callan a tout ce qu'il lui faut, il s'accommode à peu près de tout. Brooklyn lui offre toutes les ressources nécessaires et en dehors de cela, il ne lui en demande pas plus. Il faut dire qu'avec ses horaires et son mode de vie en général, il ne prend pas vraiment le temps de s'attarder sur ce qu'il se trame dans les rues avoisinantes. A part ses escapades à l'épicerie du coin et ses trajets pour se rendre à l'hôpital, il ne prête pas vraiment attention à ce qui l'entoure. Il a travaillé trop dur pour se laisser déconcentrer par l'activité grouillante qui le cerne constamment. Il a bien assez de ses journées à se soucier de ses patientes pour vraiment se forger une opinion sur ses voisins et autres éventuelles connaissances. Que pensez-vous de la ville de New-York, plus généralement ? New York, Callan en est tombé amoureux à l'âge de six ans, lorsqu'il a ouvert un livre consacré à la métropole. Il n'a malheureusement pas pu acheter l'ouvrage mais a gardé en mémoire les images qui l'ont hypnotisé et fasciné. Encore aujourd'hui, alors qu'il a passé la barre de la trentaine, il sait décrire exactement ce qui l'a fait tomber amoureux de cette ville. Autant dire que lorsqu'il a posé le pied pour la première fois sur le sol de ses rêves, il a dû se pincer pour s'assurer de ne pas rêver. A présent, cela fait plus de dix ans qu'il vit à New York mais la sensation de bonheur intense ne l'a jamais quitté et il doute fortement qu'elle ne l'abandonne un jour. Quel est votre 'american dream' ? Callan a toujours eu une vision très claire de son avenir: viser l'opposé complet de ce qu'il a toujours vécu. S'il admire l'amour que se portent ses parents, il ne peut pas concevoir qu'ils n'aient pas réfléchi davantage avant de fonder une famille aussi nombreuse. Incapables d'offrir à leur progéniture le minimum requis pour leur permettre d'avoir une enfance et une adolescence épanouissantes, ils ont tenté comme ils ont pu de les couvrir d'amour. Or, Callan a fait une réaction allergique à cet excès d'affection et ne sait pas maintenir une relation durable. Hermétique aux effusions de tout type, il n'exprime jamais ce qu'il ressent et voit donc les visages disparaitre continuellement. Il vit cependant cette situation avec sérénité, son seul objectif étant d'atteindre un salaire agréable qui lui permettra de mener une existence convenable. Après, seulement, il pensera à se trouver une douce moitié avec qui fonder une famille - deux enfants maximum, aucune négociation possible sur ce point.

# life is easier where the walls are red.
La poche de sa blouse vibra contre son torse et il fit mine de ne pas avoir remarqué, un sourire professionnel toujours aux lèvres tandis qu’il déplaçait l’appareil sur le ventre rond de sa patiente. « Vous voyez, là ? C’est sa tête » leur annonça-t-il fièrement en désignant un arc qu’il était probablement le seul à distinguer sur l’écran. Il décocha une œillade à la jeune maman qui, les larmes aux yeux, serraient les doigts de son époux. Le sourire qui s’épanouissait sur leurs lèvres laissait deviner à quel point la venue de cet enfant était attendue et Callan ne pouvait que partager leur bonheur, ayant été à leurs côtés tout au long de l’interminable procédure d’insémination artificielle. Son téléphone s’alluma à nouveau, perturbant la douce quiétude qui s’était installée dans la pièce et le jeune médecin plaqua sa main contre celui-ci, comme pour le faire taire, attendant que celui-ci se calme pour demander : « Voulez-vous que j’imprime quelques exemplaires de l’échographie ? » Question un peu stupide puisqu’il n’avait jamais eu affaire à un refus. Acquiesçant, il fit quelques captures d’écran et lança l’impression. La machine émit un chant électronique en vomissant les clichés mais cela n’empêcha pas Callan de remarquer que son téléphone s’était à nouveau mis à gigoter contre lui. « Excusez-moi, une seconde » dit-il en quittant son siège. Il attrapa quelques mouchoirs qu’il tendit à la mère pour qu’elle essuie le gel sur son ventre distendu et sortit prestement de son cabinet. « Quoi ?! » gronda-t-il dès qu’il s’estima hors de portée des infirmières qui s’affairaient dans le couloir. Le silence de sa sœur, à l’autre bout du fil, trahit sa surprise et elle se contenta de souffler son prénom. « Qui veux-tu que ce soit d’autre ? C’est moi que tu tentais d’appeler, non ? » soupira-t-il, impatient. Il détestait être interrompu durant ses rendez-vous, surtout si c’était par un membre de sa famille, surtout si c’était pour entendre des choses qui ne le concernaient pas, ce qui allait forcément arriver, il le savait. « Est-ce que je peux venir te voir ? » le questionna l’adolescente, la voix tremblante, le ton incertain. Callan ferma les yeux un instant, réprimant l’envie de raccrocher immédiatement et de laisser sa sœur avec le bip insupportable de la coupure. S’adossant au mur, il se massa les tempes une minute avant de répondre, d’un air qu’il voulait mesuré : « Ecoute, tu le sais, ce n’est vraiment pas le bon moment. J’ai une masse de travail impossible et une liste de patientes interminable. Je ne pourrais pas m’occuper de toi et je ne peux pas te laisser seule toute la journée chez moi alors quel est l’intérêt ? Tu viendras quand j’aurai plus de temps à t’accorder, ok ? » Le silence qui lui répondit était limpide : elle désapprouvait totalement. Et puis, il le savait pertinemment, il lui sortait cette excuse bidon depuis des mois. Depuis qu’elle s’était mis en tête de venir le voir, en somme. Mais Callan n’avait pas abandonné son enfance derrière lui pour devoir assumer ses cadets. Il n’avait pas encore atteint tous ses objectifs et n’avait aucune envie d’avoir un fardeau supplémentaire sur les bras. « Tu penses que ce sera bientôt ? Que tu auras plus de temps, je veux dire ? » Callan ne put ignorer l’ironie dans la voix de sa cadette mais il n’avait ni le temps ni la patience de se défendre davantage. « Je ne sais pas. Je te ferai signe quand ce sera le cas. Il faut que j’y aille, je suis avec un patient » lâcha-t-il en raccrochant subitement. Il connaissait la tactique, il savait qu’elle essaierait par tous les moyens de le faire culpabiliser mais Callan avait passé ce stade et, honnêtement, il n’avait pas envie que sa famille voie dans quel appartement il vivait, bien loin de l’image qu’ils devaient s’en faire, avec le salaire qu’il gagnait. Il craignait leur regard et n’était pas prêt à deviner leur déception ou leur air narquois, préférant leur laisser l’illusion qu’il vivait dans un palace en pleine rénovation. Il manipula toutefois son téléphone avec concentration, cherchant le moyen d’ôter la vibration, convaincu que sa sœur allait encore persister quelques fois avant d’abandonner et de revenir à la charge d’ici une semaine ou deux, lorsqu’elle se serait à nouveau disputée avec son frère et que son désir de fugue serait remonté à la surface. Elle trouverait d’autres arguments, tenterait de l’amadouer mais Callan était intraitable : lui, il n’avait eu personne à qui se raccrocher et tout ce qu’il avait aujourd’hui, il l’avait obtenu à grands renforts de sacrifices. Qu’elle en prenne de la graine, tiens ! Revenant dans son cabinet, il troqua son air soucieux contre la joie légèrement factice qu’il partageait avec les jeunes parents. « Alors, où en étions-nous ? Avez-vous d’autres questions ? » s’enquit-il en rejoignant le couple.  


# waiting for a ride in the dark.
Bubblegum pour vous servir. Je m'étais promis de ne pas craquer mais l'idée du personnage m'est venue si soudainement et avec tant de clarté que je n'ai pas pu résister au besoin de cliquer sur le bouton 's'enregistrer'. En espérant donc faire un bon petit bout de chemin avec vous

Vinz Maui a écrit:

Je suis fan, fan, fan du métier choisi et très curieuse de voir la suite.