set the fire to the third bar (noah)

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NOAH EMERSON

"Faute de renseignements plus précis, personne, à commencer par moi, ne savait ce que j'étais venu foutre sur terre..."

AGE › vingt-quatre ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › 18 novembre 1989 à Brooklyn. NATIONALITÉ › américaine, bien qu'ayant quelques origines européennes. ÉTAT CIVIL › célibataire. PROFESSION/ÉTUDES › éternel étudiant, en architecture cette fois. AVATAR › Sebastian Stan.

# street lights, big dreams, all looking pretty.

Depuis quand vivez-vous à Brooklyn ? Depuis toujours. Pourquoi être resté vivre ici ? Il a plus été question de pourquoi et où il serait parti. L'éternel indécis qu'il est n'a pas su trouver un endroit, une ville où il pourrait se sentir aussi bien voire mieux. Alors, il est resté. Et puis, il a trouvé une issue de voyager sans quitter sa ville et est parti quelques mois en échange universitaire à Prague. Le parfait compromis. Quelle est votre opinion sur cet arrondissement ? Il l'adore, et le fait de revenir après presqu'un an lui prouve d'autant plus. Ces rues qu'il connaît par cœur, ces maisons briques, ce melting-pot permanent lui ont terriblement manqué même s'il ne l'avouera jamais tout haut. Que pensez-vous de la ville de New-York, plus généralement ? Il est un peu plus réticent à New-York en général. Dès qu'il sort de son Brooklyn natal, il faut avouer qu'il perd un peu ses repères. Quel est votre 'american dream' ? Il n'en a pas vraiment. Ou alors, son american dream est un peu plus universel et peut dépasser les frontières du continent. Son rêve est de se trouver. Il a juste envie d'être passionné et captivé par quelque chose plus de quelques mois et éventuellement, d'en faire son avenir.

# life is easier where the walls are red.

« Tu m’y emmèneras un jour, dit ? » Il laissait tomber l’arrière de son crâne sur l’oreiller impersonnel de la chambre d’hôtel, les yeux mi-clos, tandis que sa partenaire pour la nuit reposait sa joue contre son torse. Il détestait ce geste, trop intimiste à son goût. Il la détestait à elle. Parce qu’elle lui rappelait Allie, et qu’elle n’en était qu’une pâle copie. Son rire était trop vulgaire, son accent anglais sonnait terriblement faux et ses lèvres étaient bien trop pulpeuses pour être naturelles. Il avait envie de lui dire de se barrer et de le laisser seul, mais ça ne changerait rien à l’immense bordel qui s’agitait actuellement dans sa tête. Il était trop tard pour revenir en arrière ou pour se persuader qu’il n’était pas un lâche doublé d’un égoïste qui avait préféré retrouver sa liberté plutôt que de jouer au petit-ami parfait qu’il n’était pas. « Où ça ? » Le regard insistant de l’étrangère dans ses bras lui permettait de sortir de ses rêveries quelques secondes. Le problème était qu’elle n’arrivait jamais à retenir son attention plus longtemps. Aucune d’entre elles n’y parvenait. « Chez toi, j’ai toujours rêvé de visiter les Etats-Unis. » Un rire frôlait le bout de ses lèvres à ses mots. Non seulement après plus de huit mois passés à Prague, cette vie new-yorkaise lui paraissait lointaine mais l’idée qu’il l’emmène chez lui était absurde. Pas même ses précédentes aventures n’avaient passé le seuil de son minuscule appartement, alors la faire venir d’un autre continent pour lui montrer les alentours semblait totalement dérisoire. Elle l’avait pris pour qui au juste, un guide touristique ? « Je pense pas avoir beaucoup de temps pour moi à mon retour, tu sais, avec les cours et tout. » Foutaises. Si cet échange universitaire était censé lui apporter de nouvelles expériences, lui ouvrir de nouveaux horizons… Mais plus le temps passait, moins il avait d’idées sur la voie qu’il poursuivrait une fois arrivé sur le continent américain. Il faut dire qu’il n’y mettait pas vraiment du sien. Jusqu’à présent, son année se résumait plus en une succession de rencontres et de fêtes qu’en des heures de travail acharné. Et s’il menait une existence plutôt douce par ici, il redoutait de plus en plus son retour dans quelques mois à peine. Il craignait, avec certes un peu d’égocentrisme, d’être confronté à nouveau à ses échecs professionnels, sentimentaux et familiaux…

++

« Alors, comment c’était Prague ? Je suis sûr que les petites tchèques n’ont pas été insensibles à ton charme, je me trompe ? » Un sourire narquois au coin des lèvres, Noah ne pouvait s’empêcher de se satisfaire du retour de ces conversations un brin machistes et totalement libérées avec ses amis, autour d’un verre. Il était arrivé depuis déjà un peu plus d’un mois mais n’avait pas encore revu chacune de ses connaissances. Alors, il trainait de soirées en soirées, pour raconter ses exploits outre atlantique, un peu extrapolés sur les bords pour rendre le récit plus attrayant. « Pas vraiment. » Il s’apprêtait à développer lorsqu’une certaine blonde apparu dans son champ de vision, bouleversant pour quelques secondes le flot de ses mots et de ses pensées. Ce n’était pas la première fois qu’il la revoyait depuis son arrivée à New-York. Il l’avait entraperçu le premier soir, et il avait suffit qu’il s’approche un peu pour envoyer valser ses précautions. Ça faisait trop longtemps. Et puis, elle était proche, plus belle et fragile que jamais. Alors, ils avaient retrouvé leur place ou presque, pour un instant. Elle était dans ses bras, il posait ses lèvres contre son front pour s’empêcher de les faire glisser sur les siennes. Sa retenue était légitime, ils étaient incapables de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Trop d’erreurs avait été commises de son côté à lui, trop de souffrances ressenties de son côté à elle. Alors, ils en restaient là. Dans cette perpétuelle ambigüité. « Toujours captivée par elle, je vois. » Les mots de son interlocuteur étaient étouffés par son manque d’attention, celle-ci étant uniquement dirigée à l’égard d’Allie et de ses moindres gestes. Il l’observait rire, s’approcher du visage d’un homme pour lui parler tout en couvrant le bruit assourdissant de la musique tandis qu’il sentait son poing se serrer et une rage inhabituelle envahir son corps. C’était donc ça qu’ils appelaient la jalousie ? « Peut-être. » Il se disait que c'était un juste retour des choses. Qu'il l'avait délibérément laissé filer entre ses doigts, qu'il lui avait brisé le cœur pour une paire de blondes dont il n'avait cessé de comparer les attributs avec les siens. Que c'était désormais à lui d’avoir mal en l'observant plus épanouie qu'elle ne l'avait jamais avec lui. Putain de karma. Il avait pourtant mis toutes les chances de son côté, il avait fait en sorte de rendre parfaitement hermétique chacun des sentiments qu’il avait éprouvé pour elle quelques mois après son départ. Il s’était cru capable de reprendre sa vie d’avant. La chasse, la conquête, la lassitude, les filles dont il ne se rappelait parfois pas même le nom. Il voulait juste arriver à la considérer comme n’importe quelle fille, à passer à autre chose sans que son image ne revienne perpétuellement hanter son esprit. Mais ce n’était qu’une douce illusion. Il voulait croire aussi qu’elle ne le méritait pas. Qu’elle méritait mieux. Ce serait tellement plus simple. Et pourtant, d’une manière parfaitement égoïste, il se satisfaisait de ne pas encore l’avoir croisé deux fois avec le même homme. « Sûrement. » Son regard croisait celui d’Allie et il se satisfaisait de ce discours silencieux, qui parlait bien plus qu’une interminable conversation. « Tu me manques. J’ai besoin d’être avec toi. Non, je sais pas si ça sera mieux cette fois. Essayons, même si ça foire encore. J’aimerais être capable de plus nous faire souffrir. » En attendant, il se taisait et laissait ces phrases flotter dans l’incertain de ce que ses yeux laissaient entrevoir. Il n’avait jamais été doué avec les mots de toute façon…

Spoiler:

Citation :

"éternel étudiant..."

 

Bienvenu sur le forum en tout cas et bonne chance pour ta fiche! J'aime beaucoup ton pseudo, soit dit en passant!