~ teenage love affair.

my heart melted to the ground found something true and everyone’s looking round thinking i’m going crazy. (disturbing mind & frenchaddicted)
C’est en courant que Sam traverse le restaurant, son costume fraichement lavé dans les mains. Encore une fois, le mec du pressing a fait trainer la conversation, lui racontant toute sa vie, l’empêchant donc d’arriver à l’heure. Du moins, c’est la version que Samantha a donné à son patron qui vérifiait les tables à l’entrée. La réalité était simplement qu’elle était partie en retard et par conséquent, elle était arrivée en retard. La ponctualité ne faisait pas vraiment partie de ses nombreux talents. Elle prend tout de même le temps de se recoiffer et de souffler un peu avant d’entrer dans les vestiaires. Et à juste titre, Ben y était déjà. Sans tergiverser outre mesure, elle pénètre dans celui des hommes et s’avance vers lui pour poser sur le banc la veste de son costume. Un serveur ayant renversé un jus d’airelles la veille, c’est tout naturellement que Sam s’était proposée pour l’emmener elle-même au pressing puisqu’elle devait y aller. Elle aimerait pouvoir dire qu’elle n’est pas assez pathétique pour s’inventer des rendez-vous au pressing mais ce n’est malheureusement pas le cas. "Voili voilou, tout propre." Elle ne sait toujours pas par quel miracle Ben n’est pas au courant de son engouement pour lui. Quelles sortes de personnes sortent voili voila au détour d’une conversation ou se dandinent nerveusement sur place. Elle était aussi persuadée que sa bouche arborait encore ce sourire stupide dont il avait le privilège. Celui qui disait, regardez moi, je perds la tête. Mais c’était plus fort qu’elle. Le simple fait de penser à lui faisait apparaitre ce sourire alors en sa présence, elle n’était plus la gardienne de son corps. "Alors, comment ça…" Les mots se bloquent dans sa gorge lorsque Ben, inconscient des désirs tortueux de son esprit enlève son tee-shirt. Devant elle. Exhibant cet espèce de torse parfaitement parfait, incitant toute personne sensée à venir le lécher, le palper, en parcourir chaque centimètres carrés pendant des heures et des heures, et des heures. "Va ?" Sam s’est perdue, perdue dans ses abdos mais elle arrive on ne sait comment à terminer sa phrase. Ça va ? Il n’y a juste que deux mots pourtant. Mais deux de trop.

CREDIT : @(tumblr)
✻ benjen atkins et sam osborne./ work.

WE LIVE ON THE EDGE OF LIFE
WE DON'T EVEN COMPROMISE
WE RUSH BECAUSE WE'RE OUT OF TIME

Et encore une journée de plus en tant que roi au Medieval Times. Ben lui était beaucoup moins méticuleux que sa collègue la reine en ce qui concerne son costume. Il avait encore une fois égaré sa couronne et avait eu droit à un petit quart d’heure de réprimandes par le grand patron. A trente-quatre ans se faire crier dessus comme lorsqu’on en a quatre ce n’est pas très glorieux. Mais Ben ne s’inquiète pas plus que ça, après tout personne ne veut de se boulot de merde, pas de risque de se faire virer. Et puis, le jeune homme est également convaincu de ne pas être étranger au 5 % d’augmentation de clientèle depuis quelques mois : il n’est pas moche et il le sait bien.

Face à son petit casier, le beau blond se leste de son t-shirt. Porter le costume malodorant du restaurant à même la peau n’est pas forcément une bonne idée mais c’est toujours mieux que de transporter l’odeur de l’endroit sur son t-shirt au retour a la maison : une bonne douche après le service peut toujours être appréciable. La petite voix aux teintes graves de sa jolie reine s’élève dans le petit vestiaire, Benjen attend quelques secondes avant de lui répondre, trop occupé à mettre son téléphone sur silencieux. En reposant son regard sur elle, il la surprend observant son torse. Ben n’est pas très malin en ce qui concerne les relations entre homme et femme, demandez donc à sa femme. Il ne remarque pas le gros béguin de sa collègue à son égard. Bien entendu il remarque ses petits regards mais ne prend pas ces derniers au sérieux, croyant tout simplement qu’en bonne consommatrice, Sam ne fait que regarder. « Comme un lundi matin, et toi ? »  Il remarque finalement la veste de son costume qu’elle venait de poser près de lui. Adorable, elle lui avait proposé de passer chez le pressing pour lui. « Qu’est-ce que je te dois, cette veste n’était pas lavée depuis un bail. » Il lui adressa un sourire sincère avant de presser doucement le haut de son bras, dans un geste amical.

Ce n’était probablement pas le boulot le plus valorisant du monde mais Sam aimait bien trainait ici. Ce n’était pas quelque chose dont elle se vantait ouvertement mais elle trouvait l’ambiance sympa et le travail assez peu complexe dans l’ensemble. Elle devait avoir gardé une âme d’enfant et un penchant certain pour les déguisements puisque le sien lui plaisait grandement. Tout comme elle appréciait celui de Benjen. Qu’elle préférait tout de même nu. Enfin qu’elle imaginait nu puisqu’elle ne l’avait jamais vu dans le plus simple appareil. Une fois de trois quarts avec seulement son caleçon mais il lui avait fallut deux jours pour pouvoir le regarder dans les yeux après alors il valait peut-être mieux qu’elle ne le voit pas sans rien. Ou alors seulement s’il finissait par divorcer de sa femme, qu’il se rendait compte qu’elle était la femme de sa vie et que ses abdos deviendraient par extension ceux de Sam et qu’elle pouvait les toucher quand elle le voulait. Dans ses rêves, donc.

« Comme un lundi matin, et toi ? » Retour sur terre difficile. Sam apprenait pour autant à faire l’aller retour entre ses espoirs et la dure réalité. "Comme un dimanche." Lundi Sam, on est lundi. "Ce qui est bizarre donc, puisqu’on est lundi."  Elle toussote légèrement pour masquer l’envie qu’elle a de se jeter la tête la première contre un mur. "Tu vois quoi." Ce qu’il voyait surtout, c’était qu’elle était bonne pour l’asile oui. Elle se demandait parfois comment il arrivait à le supporter. Les mauvais jours, c’était parce qu’il avait pléthore de demoiselles comme elle autour de lui à fondre devant ses pectoraux son regard de braise. Les bons parce qu’elle était quand même une chouette nana et qu’il arrivait à voir au-delà de la débile profonde qui s’étalait devant lui. « Qu’est-ce que je te dois, cette veste n’était pas lavée depuis un bail. » Proche de l’hyperventilation lorsqu’il touche son bras, le sourire de Sam prend des proportions assez insensées. Elle voyait très bien ce qu’il pouvait faire oui, mais surement pas quelque chose qu’elle pouvait sortir à voix haute. "Rien, rien du tout tu penses. C’était ma faute." Pas du tout. "Et puis c’était sur mon chemin." Pas du tout. "Je devais y récupérer un… Truc." Et pas du tout. "On va prendre un verre un soir et ça ira très bien." Sam se revoit encore au collège, face à Denny Franz lui demander d’aller au cinéma avec lui. Elle revoit aussi parfaitement le fou rire qui l’a secoué pendant au moins deux minutes. Mais là ce n’était pas une sortie sortie, juste un tête à tête entre deux potes, dont l’une rêve de l’autre toutes les nuits. Un truc simple quoi, bateau… "Tu as entendu parler de la nouvelle bière qu’ils vont sortir, il va peut-être y avoir une soirée et tout." Sam devrait déjà être dans son propre vestiaire à se changer mais elle voulait prolonger cette conversation. Quitte à parler boulot. "J’espère que ce ne sera pas un soir où on travaille tu sais, qu’on puisse profiter et tout. Ce sera bizarre d’être ensemble ici sans travailler." Et voila, elle ne pouvait pas sortir deux phrases cohérentes d’affilés. "Enfin ensemble, dans la même soirée je veux dire. Pas ensemble ensemble. Ce sera carrément trop bizarre ça." Petite grimace côté Osborne. Ah, ah, ah…

Avoir ce boulot pour Ben, c’est comme s’il avait régressé. Lui, a qui on a répété toute son enfance qu’il n’était pas une lumière, lui qui n’a même pas eu son bac, lui qui a vécu durant dix ans une comédie finalement. La chute est rude, la dégringolade des bâtiments en verres aux bouses de vaches en plastiques dans le petit parc du restaurant médiéval. Sam était l’une des seules au travail à connaitre sa situation d’homme marié. Dans les vestiaires justement, un jour comme celui-ci, elle l’avait surpris en train de ranger son alliance dans les vestiaires. Ce n’était pas une jeune femme foncièrement méchante ou du genre à colporter des rumeurs. Benjen n’avait donc pas vu d’inconvénient à la mettre dans la confidence. Ben, fronça les sourcils, observant Sam. Elle avait toujours beaucoup de mal à trouver ses mots, se perdant dans ses phrases. Il trouvait ça franchement adorable. Bizarrement elle n’avait pas autant de soucis lorsque ils jouaient leurs scènes au milieu du restaurant. Peut être qu’elle connaissait tellement par cœur les textes que ses problèmes d’énonciations s’évaporaient ? Elle insista pour ne pas qu’il paye le pressing. Franchement, ce n’était pas de refus, Ben ne roulait plus exactement sur l’or et si après tout elle se proposait, Ben n’allait pas insister plus ! "On va prendre un verre un soir et ça ira très bien."  Benjen retrouva le sourire immédiatement, l’idée de décompresser autour d’un verre loin, très loin des gosses criant partout et des espèces de débiles passionnés de moyen-âge qui n’avaient rien d’autre à faire que de venir leurs donner des conseils sur la façon de prononcer certains mots de façon correctes était juste paradisiaque. Et puis, ses pensées vagabondèrent également vers Lydia. Cette dernière est la colocataire de Sam et également collègue. L’idée de prendre ce prétexte pour inviter tout le monde l’enchanta. Benjen ne se rendait absolument pas compte de l’état d’anxiété dans lequel il plongeait Sam, trop obnubilé par sa petite personne et sa Lydia.

Ben se redressa, bien décidé a enfilé la veste de son costume toute propre que Sam lui avait apporté. "Tu as entendu parler de la nouvelle bière qu’ils vont sortir, il va peut-être y avoir une soirée et tout." Il fronça une nouvelle fois les sourcils. Il n’avait pas du tout envie de passer une soirée ici, même sans son costume. "J’espère que ce ne sera pas un soir où on travaille tu sais, qu’on puisse profiter et tout. Ce sera bizarre d’être ensemble ici sans travailler." Un bras, deux bras. Il contourna Sam afin de se regarder dans le miroir près d’elle. Propre le costume n’était pas si mal. « Je ne suis pas au courant pour la soirée, mais je t’avoue que je préférerais aller boire un verre ailleurs. Je n’aime pas trop associé le boulot et le plaisir. » Il se tenait bien droit devant le miroir, ce prenant au jeu. "Enfin ensemble, dans la même soirée je veux dire. Pas ensemble ensemble. Ce sera carrément trop bizarre ça." Joueur, le jeune homme pris une expression de surprise sur son visage avant de tendre un bras vers Sam. « Ma dame, permettez-moi de laver vos lèvres de paroles aussi absurdes. » Devant le manque de réaction de sa collègue/reine, Benjen glissa son pouce sur sa lèvre inférieure, laissant un silence insistant naître entre eux deux. Puis il éclata soudainement de rire. « Pas mal hein, il faut surement remercier les rediffusion des Tudors après minuit. » Il passa un bras autour des épaules de Sam, les plaçant tout les deux côtes à côtes face au miroir du vestiaire. « Je trouve qu’on est plutôt crédible moi en couple. Oh et tu sais, tu pourrais inviter tes colocs pour qu’on aille se boire un verre tous ensemble. » Bien entendu, il visait une colocataire en particulier.